03
 
 
  LE CABINET
 
02
02
02
 
LES SERVICES
 
02
02
02
02
02
 
LES BULLETINS 02
01
 
02
02
02
02
02
02
02
02
02
02
 
 
 
02
02
02
02
02
Le Droit de l'Entreprise

DROIT DES SOCIETES
Le projet d'ordonnance assouplissant la gestion des SARL
Publié le 24/03/2004
Partager sur FacebookPartager sur LinkedinPartager sur Viadeo separateur version imprimable 

Une ordonnance prévoyant notamment la simplification et l'assouplissement de la gestion des SARL est présentée le mercredi 24 mars 2004 en Conseil des ministres.

Principales mesures :

Augmentation du nombre maximum d'associés ; à ce jour, le nombre des associés d'une société à responsabilité limitée ne peut être supérieur à cinquante ; au-delà, elle doit être transformée en S.A (article L. 223-3 du Code de commerce) ; le nombre maximum d'associés devrait passer à 100.

Émission d'obligations ; à ce jour, les émissions d'obligations sont interdites, comme celles de toutes valeurs mobilières (article L. 223-11 du Code de commerce) ; elles sont réservées aux sociétés par actions ; les SARL pourraient émettre des emprunts obligataires sous réserve de la nomination d'un commissaire aux comptes et de l'approbation de comptes correspondant à trois exercices.

Modification des conditions de transmission des parts sociales ; à ce jour, en cas de décès de l'un des associés, les parts sociales sont "librement transmissibles par voie de succession" (article L. 223-14 du Code de commerce) ; il est prévu de permettre aux autres associés de s'y opposer, même dans le silence des statuts, à condition de racheter les parts de l'héritier.

Allègement des conditions de cession des parts sociales ; à ce jour, les parts sociales ne peuvent être cédées à des tiers étrangers à la société qu'avec le consentement de la majorité des associés représentant au moins les trois quarts des parts sociales (article L. 223-14 du Code de commerce) ; cette double majorité est considérée comme rigoureuse ; aussi le projet d'ordonnance prévoit-il une majorité simple des parts (la règle de la double majorité étant conservée) ; il s'agit bien évidemment de dispositions supplétives, de sorte que les associés peuvent prévoir des conditions différentes (notamment un agrément plus rigoureux) dans les statuts.

Changement de siège social ; à ce jour, le gérant ne peut décider le changement du siège social dans un département limitrophe ; cette décision relève des pouvoirs de l'assemblée générale ; il pourrait obtenir ce pouvoir, sous réserve de ratification par la prochaine assemblée générale.

Harmonisation des statuts ; à ce jour l'harmonisation des statuts en conséquence d'une nouvelle législation ou réglementation relève des pouvoirs de l'assemblée générale, même si l'harmonisation est imposée par la loi ; le gérant pourrait obtenir ce pouvoir, sous réserve de ratification par la prochaine assemblée générale.

Révocation du gérant ; à ce jour, le gérant est révocable par décision des associés représentant plus de la moitié des parts sociales ; il semblerait que la règle doive être remplacée par la règle de la majorité des associés.

Ces mesures répondent en grande partie aux demandes des professionnels, qui se plaignent depuis fort longtemps d'une législation obsolète et contraignante, mal adaptée aux petites structures, demandes relayées et synthétisées notamment par les chambres de commerce et d'industrie (v., par ex. http://www3.ccip.fr/etudes/archrap/pdf99/pal9901b.pdf)

Pascal ALIX
Avocat à la Cour



  CONTACTS :01Tél. : 09 61 45 85 24 (demander maître ALIX) 02 e-mail : alix@virtualegis.com  

  © Pascal Alix - 1999 à 2024 - Tous droits réservés - Virtualegis ®